Il est 22 h 55, le 29 mai 2013 dans le quartier brestois de Bellevue. Arnaud Rioual s’alcoolise massivement, depuis le début d’après-midi, en compagnie de se deux invités. Sa compagne et les enfants de cette dernière sont présents dans l’appartement.
Depuis le début de la soirée, les trois hommes « jouent » avec le fusil de chasse de l’accusé. Celui-ci les met en joue et fait mine de tirer. L’arme est déchargée. Jusqu’au coup de feu fatal. Arnaud Rioual vise sa compagne, appuie sur la gâchette. Âgée de 34 ans, la victime décède sur le coup.
« Il devenait assez bagarreur »
Les enfants, âgés de 8 et 10 ans au moment des faits, accourent. Ils découvrent le corps de leur maman.Devant la cour d’assises, ils racontent froidement les faits et décrivent un homme habituellement violent, distribuant « coups de pieds » et « coup de poings » à leur mère. Ils racontent aussi les fois où l’accusé a brandi le fusil devant eux. « Dès qu’il avait bu un coup, il devenait assez bagarreur », reconnaît sa mère, à propos de l’accusé.
Du soir des faits, Arnaud Rioual ne se souvient de presque rien. Tout juste reconnaît-il des « flashs ». « Je reconnais être l’auteur du coup de feu, mais je n’avais pas l’intention de lui donner la mort. Je ne me souviens pas d’avoir chargé le fusil, ni d’avoir tiré », a-t-il indiqué.
« C’est quand même curieux : vous vous souvenez très bien de l’avant, très bien de l’après, mais pas du coup de feu », lui lance Isabelle Johanny, avocat général. Elle demande à son encontre 18 ans de prison ferme.
Le tribunal condamne finalement Arnaud Rioual à 20 ans de prison.
Crédit : Ouest-France