Un mécanicien de la police de Brest a saisi mardi 17 juillet 2018 le juge des référés du tribunal administratif de Rennes pour suspendre une mesure d’exclusion temporaire prise à son encontre. Sa hiérarchie l’accuse de négligence dans son travail et le soupçonne même de sabotage sur des véhicules de patrouille.
L’homme, entré en 1983 comme chauffeur au ministère de l’Intérieur, nie en bloc les accusations portées contre lui. Depuis 2009, il travaille aux ateliers d’entretien et de réparation des véhicules de police. Le 14 mai 2018, le ministère de l’Intérieur a pris à son encontre une mesure disciplinaire consistant en une exclusion temporaire de dix mois dont six mois avec sursis.
«On lui reproche des négligences, un manque d’implication professionnelle et de la désinvolture, explique son avocat Me David Rajjou. Aucun fait précis à l’encontre de ce mécanicien qui travaille dans un atelier de dix personnes.» Selon lui, les difficultés psychologiques de l’adjoint technique, placé en mi-temps thérapeutique, n’ont pas été prises en compte.
Mais pour le ministère de l’Intérieur, «sa hiérarchie a été patiente avec son agent». Un garage indépendant consulté sur un véhicule a déclaré que
« des câbles avaient été volontairement sectionnés et intervertis dans l’atelier. Les conséquences sur la sécurité des agents de police en patrouille est en jeu. La hiérarchie a voulu sévir et prendre une sanction à la hauteur de la gravité des faits. »